CHAPTER 1: I WAS BORN TO...

En ce beau printemps du 21 avril 1987, toute ma famille faisait la fête. Moi, Crystal Queenie Prince, est enfin née. J'étais attendue par tous, mes parents, mes oncles et tantes, mes grands-parents, par tous! Mon deuxième nom m'était donné suite à mon statut social mais aussi parce que j'étais la petite princesse de mes parents. Quant à Crystal, et bien, ma mère voulait que je devienne aussi pure et brillante qu'est le joyau portant le même nom. Et puis, je porte fièrement mon titre d'héritière de la famille Prince. Ca se voit, je suis assez prétentieuse alors pour ne pas me remarquer, c'est un peu dur...

Née de parents très riches et connus, j'ai toujours été éduquée dans l'idée que nous étions supérieurs aux autres. Père, PDG d'une chaîne d'hôtel international, était connu et admiré par tous. Mère, une anglaise, était l'héritière d'une chaîne de joaillerie et bijouterie, la plus connue de tout le pays. Autant dire que je suis née avec une cuillère en or sertie de diamants et de pierres précieuses dans la bouche.

Père était toujours très occupé avec son travail, de même que mère. Mais je la voyais plus souvent. Elle essayait de passer le plus de temps possible avec moi. Mais bien entendu, j'avais toujours ma gouvernante et accessoirement nourrisse, la meilleure du pays il semblerait. Ça ne m'étonnait guère. Après tout, mes parents ont toujours voulu tout ce qu'il y avait de meilleur pour moi, leur seule et unique fille, leur princesse. J'ai donc passé ma petite enfance heureuse, recevant tout ce que je voulais.

Vers l'âge de 4 ans, j'appris l'art du ballet. J'aimais énormément cette danse. Ma mère en avait pratiqué plus jeune et étant sa fille, j'avais été dotée d'un don. Je n'ai jamais cessé cet activité. Ainsi donc, je pouvais passer des après-midi entière à faire des pointes, des pirouettes, des arabesques,... Je crois que mon premier rêve est né à cette époque. Je rêvais de devenir "Odette", le rôle majeur dans "Le lac des Cygnes". Alors j'ai dansé, encore et encore. Et j'espère toujours pouvoir réaliser ce rêve.

Vers un âge plus élevé, mes parents engagèrent les meilleurs tuteurs de toute la ville pour parfaire mon éducation. J'apprenais donc tout ce qu'une demoiselle de bonne famille devait savoir, comme par exemple les langues, ou un instrument de musique (le violon pour ma part). Et ça a duré, encore et encore, jusqu'à mon adolescence. Bon certes, j'ai appris tout ce qu'une demoiselle de la haute société devait savoir mais ce n'est pas pour autant que j'excelle dans tout! Je dois dire qu'il n'y avait qu'en danse que j'étais extrêmement douée et en dessin. Pour tout le reste, j'étais... moyenne on va dire, voir même médiocre dans certains domaines. Mais bon, on ne peut pas être parfait dans tout ce que l'on entreprend!

CHAPTER 2: TEENAGE DREAM

En grandissant, je changeais, physiquement et mentalement. Mon corps se développait plus rapidement que la normale. Je perdais mes rondeurs de petites filles pour devenir une femme. J'attirais l'attention et je faisais plus vieille que mon âge, ce qui ne me dérangeait pas du tout. Au contraire! C'est ainsi que je pouvais entrer dans des bars et me commander de l'alcool sans me faire prendre ou sans qu'on ne me demande ma carte d'identité. D'un côté, j'avais peut-être ce qu'on appelle une gueule d'ange mais ce n'est pas pour autant que j'ai le caractère qui suit, loin de là... Je ne suis pas parfaite, oh non, certainement pas. Au contraire, je suis une véritable petite peste, qui aime s'amuser avec les sentiments des autres et tout le tralala, mais bon, j'ai quand même des qualités... Faut bien!

Mes relations ont également changé. Je commençais à beaucoup sortir, voir même un peu trop. Et puis, ce n'était pas comme si mes parents étaient toujours là pour me dire quoique ce soit. En effet, en grandissant, ma mère avait repris son travail et mon père se faisait de plus en plus absent. Je ne le voyais que rarement, les deux en fait. Mère partait toujours en voyage pour trouver des joyaux un peu partout dans le monde et père se retrouvait avec encore plus d'enquête suite à l'apparition puis à la disparition d'un mage noir. Je me sentais alors délaissée mais je ne le montrais pas. Je m'étais forgée une petite carapace. D'un côté, le fait de ne jamais voir mes parents ne me touchait pas tant que ça. C'était pas comme si je restais seule a longueur de journée. Non, j'avais toujours des personnes pour me distraire, que ce soit mes amis ou ma gouvernante bien que je ne le leur demande pas.

Je passais donc la plupart de mon temps avec les autres riches que je connaissais depuis ma plus tendre enfance. Ce qu'on faisait? Boire, danser, coucher. Oui, la débauche totale. De toute façon, personne n'était jamais là pour nous contrôler alors autant en profiter! Je ne compte même plus le nombre de fois où je me suis réveillée sans savoir où j'étais, le nombre de fois où je me suis réveillée dans les bras d'un quelconque inconnu, le nombre de fois où je me suis retrouvée couchée dans mon lit sans savoir comment j'étais parvenue à rentrer. Et jusque là, je n'ai encore jamais eu de problème, ou presque. Devant mes parents, j'étais la gentille petite Queenie. Avec mes amis, j'étais une toute autre personne. Un ange descendue aux enfers, c'est ce qu'ils ont toujours pensé de moi. Ça me va... Je préfère être une s*l*p* qu'une coincée du c*l...

CHAPTER 3: FUCKIN PERFECT

J'avais et j'étais tout ce dont je voulais. Oui, j'avais la belle vie à San Diego. Certes, je ne vois quasi jamais mes parents mais ça ne me gênait guère. Au moins, ils ne me faisaient pas chier à me demander d'être ci ou ça, de faire ci ou ça. Donc, je me sentais libre.

J'étais dans l'un des meilleurs Middle School de San Diego, le Marshall Middle School. J'avais vraiment beaucoup de chance. Etant fille de parents connus, je ne vous dit même pas la côte que j'avais. Les filles être moi et les gars... Et bien, ils restaient des mecs à n'importe quel âge. Mon premier petit-ami, je l'ai eu a 14 ans et c'était un Freshman au lycée. D'ailleurs, j'intégrais celui-là même à l'âge de 16 ans. En attendant, j'étais une petite cheerleader, capitaine de Squad en dernière année de collège.

Le lycée se passa encore mieux, si c'est possible. Je n'étais plus avec le gars mais ça ne me faisait rien. Dès la première année, j'intégrais l'équipe des cheerleaders, bien entendu. Par la même occasion, je suis sortie avec un footballer, le 2 ans mon aînée. Sortir avec un senior augmenta rapidement ma côte qui était déjà élevé. Notre relation ne dura vraiment pas longtemps, tout comme celles après lui d'ailleurs, jusqu'à ce que je tombe amoureuse de Lui.

J'étais en dernière année, il était un petit nouveau. Capitaine de Squad, on me voyait former le couple parfait un mon homologue footballer. Sauf qu'il en était autrement. Certes, nous étions ensemble, mais c'était surtout pour notre image et le sexe. Mais lui, il était différent. Il avait ce quelque chose qui me faisait fondre et en sa compagnie, je changeais petit à petit, devenant plus simple, plus gentille, moins égoïste. Et ce qui devait arriver, arriva. Je laissais tomber mon footballer pour ses beaux yeux. J'étais folle de lui et notre histoire était tout simplement parfaite. Je me rendais compte alors du monde superficiel dans lequel j'ai vécu toute ma vie. C'est lui qui ma appris la joie des choses simples, la joie de tout faire par soi-même. Notre relation dura encore et encore, même à l'université.

J'avais décidé d'aller étudier le stylisme à The Art Institute of California, celui de San Diego. Mon chéri, lui, est allé étudier à SDSU (San Diego State University). Pendant tout un temps, il voulait quitter la ville. Mais finalement, il avait décidé de rester pour moi, mais aussi parce que l'université offrait également les études qu'il voulait suivre. Nous ne nous sommes jamais quitté jusqu'à cet accident.

CHAPTER 4: GOODBYE

Tout s'était passé tellement vite... Je devais le voir ce soir-là, pour fêter nos 4 ans ensemble. Il m'avait fait une surprise et je ne me doutais de rien. En fait, je croyais qu'il avait oublié, vu qu'il avait prévu une sortie avec des amis. Et dire que je l'avais cru et que je lui avais fait la tête pendant tout une semaine. Je regrette de l'avoir quitté en froid... Car oui, il est parti, parti rejoindre les cieux. Je m'en suis voulue, énormément. J'ai cru que, sans lui, je ne pourrais vivre. Mais j'ai surmonté la douleur ou plutôt, sa mort, même si maintenant encore, je ressent cette douleur dans mon coeur dès que je pense à lui. Après tout, ça ne fait qu'une petite année qu'il était parti.

Ce soir-là, j'étais partie me changer les idées avec des amis. En fait, je ne voulais pas sortir mais on m'a entraîné dehors. On me disait que ça ne servirait à rien de broyer du noir. Mais au bout de 2heures, j'étais déjà entrée. A peine avais-je passé le pas de ma porte qu'on sonna. Des policiers. Je n'y avais pas cru. Non, il n'avait pas pu me quitter ainsi! Tout ce qu'on avait retrouvé, c'était un cadeau et un bouquet de fleur. Pas de corps mais les traces de sang dans la voiture montrait bien qu'il n'avait pas pu avoir survécu. Des roses rouges, 99 même. "Je t'aimerai jusqu'à la fin de ma vie" C'était le cas de le dire. Et le bijou, un simple petit écrin avec une magnifique bague dedans. Il voulait faire sa demande... Et j'ai pleuré, encore et encore, tout simplement inconsolable. Et dire que la dernière phrase que je lui avais dite, c'était: "Je ne veux plus te voir!" Je m'en voulais, tellement...

CHAPTER 4: IT'S MY LIFE

Je suis partie, j'ai quitté la ville. Je ne pouvais pas rester à San Diego, c'était tout simplement inimaginable. J'ai passé mon diplôme 1 mois après les évènements. Et dire qu'une fois en poche, on avait prévu d'habiter ensemble. Jamais ça ne se fera.

Je ne savais pas où aller, alors j'ai posé mon doigt quelque part sur la carte du pays. Athens, loin de San Diego. C'était décidé, j'irais là-bas. De toute façon, plus rien ne me retenais là-bas, si ce n'est son souvenir. Le lendemain de la cérémonie de clôture, j'ai plié bagage.

Trouver un appartement ne fut pas compliqué. Mes parents ont tout fait pour m'aider à m'en sortir et ils étaient même plus que d'accord pour que je change d'air. Rapidement, je me mettais à confectionner des habits. Seulement, dans une ville aussi petite, je ne voyais pas comment je pourrais m'en sortir. J'avais pensé à déménager pour New York, où je pourrai m'épanouir encore plus au niveau carrière. Seulement, quelque chose me retient ici. Quoi? Je ne sais pas. Alors, j'ai décidé de mettre en pause mon rêve de devenir styliste et je me tournais vers la danse, ouvrant ma propre école de ballet.