En posant la question, pas mal de monde vous dira que 22 ans dans une vie ce n'est rien. Et bien moi je vous dirais qu'il s'en est passé plus de choses en 22 ans dans ma vie qu'en 90 ans dans la vie de certaines personnes. Moi j'ai vu le jour un 14 septembre. Vous savez qu'elle a été la réaction de mes parents ? Ils se sont inquiétés pour l'administration. « Merde, Edward ! La petite est née juste après la rentrée on va avoir des problèmes d'inscriptions pour le mettre à l'école. » « Tu as raison, comment on va faire, on trafique la date ? » De vrai fous hein ? Ma mère s'en moquait, elle était avocate alors elle n'aurait eu aucun mal à se défendre si on découvrait que la date de naissance de leur enfant avait changé comme par magie. A peine née ma vie se présentait déjà comme un vrai fiasco plein d'aventures. J'étais venue dans une famille qui pour moi était tout à fait normal, enfin jusqu'à mes cinq ans. J'étais dans mon lit et il était tard. J'ai entendu mes parents se disputer, les valises qui roulaient sur le parquet, puis d'un coup plus rien. Le silence, jusqu'à ce que j'entende à nouveau les pas de ma mère dans l'escalier. Elle ouvrit la porte et s'assit à mes côtés. « Chérie, maman va partir. Elle ne sait pas encore combien de temps mais, elle va partir. » « Mais pourquoi ? C'est grave ? » « Je ne peux rien te dire. Adieu. » Elle semblait profondément blessée de me laisser. Mais j'avais quand même eu le temps de remarquer qu'elle n'avait pas versée une seule larme. Je pensais qu'elle ne voulait pas craquer devant moi, alors je me suis levée et j'ai regardé par la fenêtre. Il y avait une voiture. Ma mère est partie, toute souriante avec un homme que je ne connaissais pas. J'ai compris que je ne la reverrais jamais... Mon père essayait d'être fort, mais je voyais que ce n'était qu'une image. A mes huit ans, sous le lit de mes parents j'ai trouvé une caisse. Ma curiosité m'a poussé à regarder ce qu'il y avait à l'intérieur. Je découvris la vérité. Mère : Eleanore Emily Carter ; Père : Dimitri Isaak Kovalevski. Et oui, mon père n'était pas mon père, le savait-il ? Je ne sais pas, mais si la caisse était là, il avait surement dû l'ouvrir et il ne pouvait pas passer à côté d'une telle information. Je n'ai jamais réellement chercher à comprendre la vérité. Ma mère avait triché sur tout en ce qui me concernait. Je n'étais même plus sûre de qui j'étais alors que je n'avais même pas atteint un âge à deux chiffres. Je grandissais malgré tout, je grandissais comme tout être vivant normal, mais mon père me détestait de plus en plus et je commençais à croire qu'il savait tout. « Dégage ! Tu ressembles de plus en plus à ta p*tain de mère alors dégage où je te fais griller dans le four » J'avais donc, ce jour-là, essayé de connaitre la vérité « Qui est mon vrai père ? » « C'est moi ton vrai père idiote ! » Mauvaise pioche ! La conversation s'était terminée là, mais je savais qu'il comprenait parfaitement ce que je voulais dire. Ce n'est qu'à l'âge de mes douze ans que je pus faire le rapprochement. L'homme qui était mon père était peut-être celui qui m'avait enlevé ma mère quand j'avais cinq ans. Mais si c'était le cas, pourquoi ne m'avait-elle pas emmené avec elle. J'avais pleins de questions, des tas de questions, mais je restais livrée à moi-même. Sans personne pour m'aider. Je pris donc la décision de me défouler et de sortir toute ma haine dans des activités qui ne sont certainement pas digne d'une petite fille modèle. La personnalité que j'adopta ne fut pas géniale, l'arrogance et la rébellion s'empara très vite de moi. Qu'est-ce qui avait provoqué tout ça ? Tout le mal qu'on m'avait fait quand j'étais jeune. Sexe, drogue et Rock'n roll. C'était devenu mon quotidien. Mais bien sûr ce n'était pas du tout compatible avec mes études de droit, c'est d'ailleurs pour cela que tout tomba à l'eau du jour au lendemain. Quant à lui mon père était dégouté par mon comportement, par ma façon d'agir, il n'arrêtait pas de me faire des reproches, de me dire que j'étais une bonne à rien, que je ne réussirai jamais à faire quelque chose de bien dans ma vie, que j'étais une pute comme ma mère et j'en passe. Pour faire plus simple on ne s'entendait plus, dès que quelque chose ne lui plaisait pas il me giflait et c'était toujours pareil je montais dans ma chambre pour laisser de chaudes larmes couler le long de mes joues... Depuis que je suis haute comme trois pommes j'ai toujours espéré une chose, retrouver ma mère mais, au fil du temps j'en ai convenu que si elle m'avait abandonné ici avec mon père c'est qu'elle ne voulait plus de moi. Enfin trêve de plaisanterie, continuer à vivre ainsi plus longtemps avec mon père c'était impossible, notre relation se détériorée de jour en jour... Je devais partir ! Où ? Je n'avais nulle part ou aller. Quelques jours plus tard, ma meilleure amie me proposa d'emménager chez elle, étant elle-même à la recherche d'une colocataire... C'était l'occasion rêvée me direz vous.
Après quatre mois de vie commune, un soir alors que je me trouvais bien tranquillement dans ma chambre celle-ci était venue me rendre une petite visite. Je me souviens que pendant cette petite soirée la bonne humeur n'était pas vraiment au rendez-vous, j'étais triste, je repensais à mon père qui n'était pas vraiment mon père, à ma mère qui m'avait abandonné... « Zara' tu devrais te détendre un petit peu ! » « Mais comment ? » Ma meilleure amie me regardait avec un regard brillant, elle me fixait et à vrai dire jamais je n'aurais deviné ce qui allait suivre. « J'ai une petite idée... » Elle marcha en ma direction, je la regardais toujours tout en étant allongée sur mon lit, elle grimpa à califourchon sur moi et approcha ses lèvres contre les miennes avant d'échanger un baiser doux et sensuelle. Ce baiser n'avait rien d'un défi c'était... J'en perd mes mots, rien qu'à repenser à cette merveilleuse soirée. Très rapidement j'ai senti sa main descendre le long de mon corps et je vous laisse imaginer la suite, un petit peu de mystère n'a jamais fait de mal à personne. Enfin bref, grâce à elle j'ai compris que finalement ce n'était pas les hommes que j'aimais mais, bien les femmes. Annoncer cette nouvelle à mon père ? Non ce n'était absolument pas la peine, je connaissais d'avance qu'elle allait être sa réaction, le mieux pour l'instant c'est que je me tienne loin de lui ! Entre moi et ma meilleure amie, il n'y a jamais eu de réel histoire d'amour juste une histoire de cul...