Je suis née par un jour glacial d'hiver. Le 23 décembre plus précisément. Ma mère qui est le seul parent que j'ai connus durant mon enfance me nomma Poppie Ondine Cabrera. Elle n'avait que dix-huit ans lorsqu'elle me donna naissance. Mon père était une de ces conquêtes, il n'a jamais su que j'existais et, ma mère ne l'a d'ailleurs jamais revue. Leur relation avait été très compliquée. Ils s'aimaient, du moins c'est ce qu'elle croyait. Elle était comme beaucoup de ses adolescentes, accrochées au tendre rêve que l'amour peut changer un homme. Mieux encore, elle caressait en secret le doux rêve de l'existence du prince charmant. Ainsi, lorsqu'elle avait appris, ne pas être la seule à passer dans le lit du jeune homme, elle a mis un terme à cette relation. J'ai longtemps baigné dans une innocence et inconscience totale, ce qui fut bien sûr vite écourter.

Je n'avais que sept ans lorsque je compris ce qui se déroulait réellement et, ceux depuis ma naissance... Ma mère qui dès l'annonce de sa grossesse auprès de sa famille s'était retrouvé SDF. Elle avait par tout hasard rencontré Joey.À l'époque Joey était un jeune homme assez séduisant, fils de milliardaire aux grandes ambitions. Il pris ma mère sous son aile, lui offrant un toit et surtout les moyens de m'élever. Elle découvrit très vite cependant, que ce service n'était pas totalement gratuit.

- Flash back –

C'était une nuit a priori comme toute autre. Ma mère s'en était allé travailler vers dix heures. J'avais entendu ses escarpins claquaient dans le couloir, elle avait remercié Eve, ma nourrisse occasionnelle et d'une voie quelques peu anxieuse comme habituellement lorsqu'elle allait travailler « A tout à l'heure. »

Je m'étais rendormi quelques peu rassuré. Ce n'est que vers deux heures du matin que je fus réveillé par des bruits assez étrange. Ma mère rentrait souvent au petit matin, ce qui eu don de me nouer l'estomac. J'avais ce genre de pressentiment. Vous savez, que plus rien ne sera comme avant. De ces pressentiments à vous en glacer le sang. Je me suis levée, avançant tel une fourmi pour qu'on ne s'aperçoive pas de ma présence. Je fis quelques pas et je pus entendre la conversation qui m'était jusque là, à peine audible. Je reconnus très vite la voie de Joey, le patron de ma mère.

KATE – « C’est fini, je t’ai payé ce que je te dois Joey ! je ne peu plus continuer comme ça. Je veux un travail normale, un travail qui pourra rendre Ondine faire de moi. »
JOEY – « Parlons d’Ondine… » La jeune femme le coupa instantanément.
KATE – « Tu n’oserais pas. »
JOEY – « Et pourquoi donc ? J’ai des tas de clients prêt à débourser des sommes astronomique pour une beauté aussi innocente. »
KATE – « Non Joey je t’en supplie, ne touche pas à Ondine »
JOEY – « Amène la moi dans mon bureau demain matin. Je vais procéder à un examen. »

Les pas de l'homme s'éloignèrent, je comprenais qu'il partait lorsque j'entendis la porte s'ouvrir puis, se fermer. Ma mère, à ce moment précis éclata en sanglot. Paniqué, je rejoignais précipitamment ma chambre.

Je fus réveiller quelques heures plus tard par les quelques oiseaux venues nichés sur ma fenêtre. Leurs doux champs m'extirpèrent à mon plus grand bonheur du cauchemar qui avait bercé la fin de ma nuit. Et, je restais là, immobile n'osant plus descendre de mon lit. La conversation entendue quelques heures auparavant m'avait appris une chose. Je rencontrerais Joey d'ici quelques heures. Mon ventre se noua à cette seule pensée, accompagné d'une sécheresse aride au creux de ma gorge. Des pas se firent entendre, instinctivement je me recroquevillais dans mon lit, laissant croire à quiconque entrerait que je dors paisiblement. La porte s'ouvrit, des pas s'approchèrent de moi. Puis, une main se logea sur mon épaule. Et une voix aussi douce que mélodieuse me parvins aux oreilles.

KATE – « Chérie... Il est l’heure de se lever ma princesse. » Je me redressais, ONDINE – « Oui maman. » KATE – « Habilles-toi et rejoins-moi au salon. Nous allons rendre visite à Joey. »

Sans un mot je m'exécutais. Pensant à vraie dire que ma mère ne m'exposerait jamais à quelconques danger. La naïveté de mon jeune âge certainement. Les choses se déroulèrent très vite et dans un grand silence. Lorsque nous sommes enfin arrivées à destination Joey a ouvert la porte, saluant brièvement ma mère un sourire conquérant fièrement brandis au visage. Il me pris par la main et m'emmena dans une pièce. Je discernais grâce au mobilier présent qu'il s'agissait de son bureau. Il m'installa sur la causeuse rouge près de la fenêtre, il s'installa près de moi et posa délicatement sa main sur ma cuisse.

JOEY – « Très bien ma puce. On va commencer doucement, je garde ta virginité pour ton premier client de ce soir. On va juste voir ce que tu sais faire. » Les paroles que j’entendais ne voulaient strictement rien dire. Ils avaient étalé un flot de paroles dont je ne comprenais aucun mot. Sans doute étais-ce une tactique.
ONDINE – « De quoi vous parlez Mr Joey » Sa main fis un parcours frénétique sur ma cuisse, visant à rapproché mon intimité. Je le regardais, quelques peu effrayer.
JOEY – « Tu aimes ça ? » d’un air incompréhensif je répondais
ONDINE – « C’est des chatouilles ! » Ces mains se rapprochèrent d’avantages, frôlant ma culotte, je m’éloignais instinctivement de lui.
JOEY – « Hey ma belle, pourquoi tu as peur de moi ? Je ne vais pas te faire de mal, bien au contraire. » Je souriais hypocritement. Il pouvait me raconter ce qu’il voulait, il me faisait horriblement peur.
ONDINE – « Maman m’a dis que les garçons ils n’avaient pas le droit de toucher ma culotte. Enzo à déjà essayer et la maitresse l’a grondé. »
JOEY – « Tu n’as pas le choix mon ange. De gré ou de force à toi de choisir. » Il engouffra sa main sous ma petite culotte, caressant frénétiquement mon intimité. Je fermais les yeux, effrayé, flageolante. Quelques larmes coulèrent sur ma joue lorsque la douleur d’une intrusion des doigts de l’homme se fraya un chemin dans mon corps. Il me posa ensuite la main sur son intimité.
JOEY – « Caresse-moi » les minutes défilèrent sans que rien ne se passe… le jeune homme perdit patience. Il enleva brutalement son pantalon, s’exhibant à mon regard innocent. Il attrapa mes cheveux et me força a exécuter un show pervers et pédophile.
ONDINE – « Non, s’il vous plait. »
JOEY – « imagines que c’est une glace. »


Lorsque je ressortis du bureau, je découvris ma mère assisse sur une chaise faisant face à la salle, sanglotant. Le visage expressif de la douleur.
JOEY – « A ce soir… »

- FLASH BACK –

Ma première relation sexuelle fut ce soir-là, je n'avais que sept ans et demi. Je n'étais pas un brun formé. C'est à ce moment-là qu'on me brisa littéralement. Les rapports avec ma mère ne firent qu'aller en se dégradant. Lui vouant une haine plus qu'incommensurable pour l'avenir qu'elle m'avait réservé dans le plus grand des secrets. Je fus donc comme ma mère une prostitué de luxe pendant très longtemps, jusqu'à mes 14 ans exactement.

- FLASH BACK –

C'était encore un de ces soirs où j'avais passé la nuit dans de luxurieuses maisons semblables à des palaces à astiquer et coucher avec des hommes sans même les connaitre. Bien sûr, il ne fallait pas croire que c'était ce genre de vie dont j'avais toujours rêvé. Je n'en avais pas eu le choix. Joey me donnait trop peu sur les gains qu'ils se faisaient lors de mes prestations pour qui je puisse ne serais-ce qu'imaginer fuir quelques pars. Ça serait pire, bien pire que de satisfaire des hommes pervers et pédophile chaque soir. Et puis je pense que je restais aussi pour elle. J'avais beau la haïr j'étais témoin des efforts, qu'elle avait fait pour qu'on s'en sorte. J'écrasais ma clope, recrachant la fumée après que celle-ci ce soit engouffré dans mes poumons. Libérant, par la même occasion, une sensation de plaisir, de courtes durées. Ma mère fit irruption dans ma chambre sans même frapper. Ce qui me parut plutôt étrange.

KATE – « Ondine, écoutes moi. Voici un billet d’avion. Ce soir à 21heure la maison sera déserte, va t’en. Va a Athens, à cette adresse. Tu trouveras un foyer. » Elle me tendis un papier où était inscrit une adresse. Sa voix tremblait, je discernais sur son regard une peure béante et surtout une femme brisé.
ONDINE – « Je ne partirais pas sans toi. »
KATE-« Mon bébé je t’en prie. Si tu m’aimes tu le feras. On se reverra ne t’en fais pas, et n’oubli jamais que je t’aime. » Elle déposa un baiser au creux de ma joue, détourna ses talons et sa chevelure blonde de moi et, partis.

A vingt et une heure précise mes affaires fins bouclées, le billet d'avion et le papier avec l'adresse dans ma poche. Refermant la porte derrière moi, je prenais une bouffé d'air, espérant que je ne délaissais pas un cauchemar pour un autre. Lorsque je fus arrivé à Athens après quelques heures d'avions et un cerveau retourné dans tous les sens. Sortant de l'aéroport je me rendis compte que les choses n'étaient finalement, pas si belles qu'elles en avaient l'air. Seule, à quatorze ans, dans une ville et un pays que je ne connais pas... À force de persévérance je finis par arriver à l'adresse indiquée. Je sonnais peu confiante. Des pas, puis un soufflement et une voix. Masculine.

INCONNU – « Ecoute, tu iras que ça te plaises ou non. » la porte s’ouvrit et ses yeux s’écarquillèrent étrangement.
ONDINE – « Bonjour. »

- FLASH BACK –

C'est à ce moment précis que les choses changèrent une nouvelle fois. Pensant que je me rendais chez des amis a ma mère, je ne pensais pas que derrière cette porte j'y trouverais mon père. Secrètement ma mère avait toujours su où il se trouvait. Sage précaution. Je me retrouvais alors dans une famille parfaite. Oui, oui, parfaite. Mon père, chirurgien c'était remarié à une jeune femme Hellen, une brillante infirmière. Ils avaient eu une fille Paris et la jeune femme avait eu d'une précédente union un garçon, l'ainée de la famille ; Cruz. Bien sûr, je fus plutôt bien intégré dans la famille... Au début, les choses étaient quelques peu compliqué avec Paris qui voyait en moi une parfaite rivale... Puis au fur et à mesure du temps les choses changèrent et nous avions fini par développer une relation pareille à celles de soeur. Crêpage de chignon pour les garçons, les habits ainsi que les amis. Tout était sujet à des mesquineries de part et d'autres. Pourtant, lorsque l'une était menacée, l'autre la protégeait et inversement. De l'amour vache.

Seul mon père connaissait les raisons de ma venues. Désirant me protéger de ma vie passée il avait entamé les procédures d'adoption. C'est à ce moment-là que je devenais Ondine Poppie Warldorf, aux mêmes titres que sa femme et ses enfants. Au fur et à mesure du temps je dus réapprendre à vivre comme les gens de mon âge. Mon père me fit donc reprendre mes études et je pus entrer à l'école de danse ce qui avait toujours été mon rêve. Une relation étrange se noua entre Cruz, mon beau-frère et moi.