On pourrait très bien croire que je suis issue d’une famille modeste ; bah détrompez-vous ! C’est tout le contraire. Ma mère était une serveuse aux maigres ressources tandis que mon père était un fonctionnaire qui envisageait de créer son entreprise. Super vie, n’est-ce pas ? Bon ok, y a pire. Bref. Mes parents ont connus beaucoup de problèmes financiers durant mon enfance, ils galéraient pour réussir à nous nourrir tous les trois, je n’avais quasiment aucuns jouets ; c’était difficile. Deux fois même, la DASS avertit mes parents de leur prochaine intervention afin que je sois placée en famille d’accueil. C’était vraiment flippant. Et puis, la chance décida enfin de nous sourire. L’entreprise tant désirée par mon père porta enfin ses fruits, nous avons dû donc déménager en Californie, à San Diego plus précisément. Petit à petit, je prenais goût au luxe et la belle vie, oubliant totalement celle que j’avais vécu avant mes quinze ans. Mes parents m’envoyaient dans de prestigieuses écoles, ayant désormais les moyens. J’obtenais de très bons résultats, décidant même d’approfondir mes études dans la médecine. Au final, j’ai enfin eus mon examen, et j’exerce à présent mon métier qui me tient à cœur. Mes parents sont fiers de moi, et m’encourage dans ma vie professionnelle. Cependant, je ne me reconnais pas, je ne suis pas la même Smokey d’avant. J’ai pris de la grandeur question argent, mais je suis devenue une de ces filles prétentieuses qui, a un n’importe quel moment, sorte un truc pour se faire remarquer. Je sortis avec bon nombre de garçons au lycée, étant assez convoitée. Mais aucuns ne m’avaient apporté quelque chose. Cependant, je décida enfin de changer de comportement. Je gardais en tête la fortune que j’avais, mais j’étais vraiment superficielle. Petit à petit, je m’adoucis, et devint naturelle comme on dit.
Mais un soir, alors que je rentrais de l’hôpital, j’entendis un crissement de pneus suivit d’un bruit de choc. J’accouru jusqu’à la carcasse de voiture qui était totalement défigurée et découvris un jeune homme à moitié inconscient au milieu d’une marre de sang. Je tentais les gestes de survie avant de l’embarquer dans ma voiture et de l’amener aussitôt chez moi. J’étais docteur, je savais ce qu’il fallait faire. Je m’occupais de lui comme un chef, il fallait l’avouer. Je dormais très peu, écourtant mes heures de travail à l’hôpital afin de m’occuper de lui. Et puis un soir, une semaine après le drame, il se réveilla. Il m’annonçât qu’il s’appelait Jeremiah Taylor. Et puis, coup de foudre, monstrueux. Il était vraiment magnifique. Je le gardais encore une semaine chez moi, lui fournissant l’excuse qu’il fallait qu’il se repose, c’était surtout pour l’avoir avec moi, oui. Et puis, il m’avertis qu’il avait une petite amie, et qui si il ne rentrerait pas bientôt, il aurait droit à une crise phénoménale. Il venait de décrocher le téléphone lorsqu’il apprit que sa copine Queenie venait de quitter la ville. J’étais terriblement heureuse. Mais pas lui, il fondit en larmes, ne parlant plus pendant deux jours. J’apprenais à le connaître petit à petit, et de fil en aiguille, nous sommes devenus bons amis, même très bons puisque un mois après nous sortions ensemble.
Cela fait désormais six mois que je suis avec Jeremiah, et tout se passe magnifiquement bien. Nous sommes retournés dans ma ville natale. Seulement, je viens d’apprendre que Queenie est dans cette ville aussi, l’ambiance promet d’être électrique.